Le talent se cache pour mourir
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Dans les mains d’un enfant écouté
Le plomb devient rapidement de l’or
Ils sont déjà des alchimistes nés
Avant qu’ils apprennent à s’oublier
Des mes premiers pas, je savais déjà comment sublimer.
Le talent coule du bout des doigts de ceux qui savent écouter
Les pulsions de ces génies flottants qui désirent naître
Repoussant de leur art les affres du mal être
En bon jardiniers ils arrosent nos inspirations
Avec une eau qui ferait pousser une foret en plein désert
J’ai oublié comment me rappeler de mes rêves
Les deux sortes.
J’metterais ma main au feu pour que d’elle coule à nouveau l’encre
Les mains remplies d’hélium, à les faire flotter au dessus de ma tête
en buvant l’absinthe pour retrouver la sensation de la première fois
où j’ai entendu la vie s’exprimer au travers de mes 10 doigts .
Je ne suis pas devenu qui j’avais rêvé être.
Probablement parce que j’ai oublié comment me rappeler de mes rêves.
Le silence tombeau de mes nuits qui ne me font que rarement le cadeau d’un souvenir terre à terre.
Penché au dessus de mon épaule, la Réponse murmure:
Le talent se cache pour mourir
Et toi tu couves encore son souvenir avec l’ardeur d’une mère pingouin qui refuse son sort
Ça fait 5 ans que ta rivière s’est tari, et tu espère encore le moment ou les gens te reverront boire. Tu as dépeuplé ton âme à coup d’oubli.
La chanson qui fonde le monde, tu l’as déjà entendue, mais tu ne t’en rappelle plus.
Le cristallin qui réflète notre âme s’opacifie dans les rang d’oignons
On pense qu’on ne reverra jamais la joie qui nous envahit quand on réussit
Dans un monde qui carbure à la reconnaissance.
La joie est le résultat d’un acte souverain,
Qui décoche un sacre aux grands décideurs urbains